« Le projet de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, c’est le désordre et la soumission » : entretien exclusif d’Emmanuel Macron pour la presse régionale

Réitérant que tout ne doit plus venir de Paris, Emmanuel Macron en a dit un peu plus sur cette nouvelle méthode démocratique, plus proche des besoins de terrain, qu’il veut mettre en œuvre en étant les forces vives du pays, à travers une « Refondation nationale ». Conseil. » Un angle sur le Conseil national de la Résistance.

Cinq semaines après votre victoire, il ne s’est pas passé grand-chose… Pourquoi cette stagnation ?

Nous devons faire la différence entre agir vite et fort et vite. La guerre en Europe aura des conséquences directes sur nos vies. Le temps des crises durera. J’ai mis à profit les premières semaines de ce mandat pour demander au gouvernement un texte sur le pouvoir d’achat (pour les salariés, les fonctionnaires, pour les jeunes, pour les allocataires sociaux, sur l’alimentation, etc.). Les dernières semaines sont également consacrées au soutien de l’Ukraine. Puis il y a eu le temps des investissements et de la formation du gouvernement.

Vous n’avez pas bénéficié d’un état de grâce. Le regrettez-vous?

Une réélection n’est pas une élection. Était-ce un état de grâce en 1988 et 2002 ? Nous vivons une époque historique et extraordinaire. Il n’y a pas de semaines folles ou de mois heureux.

Où en est-on avec la « nouvelle façon de travailler » que vous avez promise ?

J’ai réalisé cinq objectifs pendant la campagne : l’indépendance (industrielle, militaire, alimentaire…), le plein emploi, la neutralité carbone, les services publics pour l’égalité des chances et les nouveau-nés démocratiques avec la réforme institutionnelle.

Pour y parvenir, je souhaite réunir un Conseil National du Remboursement, avec les forces politiques, économiques, sociales, associatives, les élus des territoires et les citoyens tirés au sort.© LE PARISIEN / Olivier Corsan

La nation doit être unie autour de ces priorités. Ce Conseil, que je lancerai moi-même, sera lancé immédiatement après les élections législatives. J’espère que la première ministre et son gouvernement donneront vie à cela.

Ce qu’il faut savoir sur l’assouplissement de la sanction pour les « petits excès » de vitesse

Comment cela marche-t-il?

Il y aura une première séquence de quelques jours puis des rendez-vous réguliers. Ce sera le forum dans lequel nous tuerons nos réformes. Le premier sera le pouvoir d’achat. Nous apportons des réponses aux fonctionnaires au point d’indice, au retraité…

Dès cet été, la Loi Pouvoir d’Achat sera votée en texte de simplification et d’urgence pour les projets énergétiques. Ensuite, nous lancerons les grands chantiers : production, écologie, services publics.

Quant aux travaux sur la réforme des retraites, indispensables au financement de nos transformations, ils débuteront après ce Conseil et la réforme entrera en vigueur à partir de l’été 2023.

Pourquoi cet angle avec le Conseil National de la Résistance ?

Nous vivons une époque similaire. Nous sommes dans une ère historique qui nécessite un profond changement de modèle et puis la guerre est là. Dans le cadre de ce Conseil National du Remboursement, je souhaite que soient définis nos objectifs et nos moyens pour l’école et la santé. Dès septembre, je souhaite avoir des échanges sur le terrain, dans les 1 200 quartiers d’habitation où tous ces acteurs sont connectés. Pour la santé, par exemple, les médecins, les ambulances, les élus et nos associations de patients.

Nous passons quelques mois à identifier les besoins et construire des projets. Une feuille de route et des ressources de coûts sont créées. Pareil pour l’école. Nous réunirons les personnels pédagogiques, les parents d’élèves, les personnels périscolaires, les élus et les lycéens. Cette révolution culturelle part de zéro et fédère tous les acteurs. Nous mettrons les moyens appropriés.

Les Français en ont assez des réformes par le haut. Ils ont plus de sens que les dépliants. Paris doit être au service du terrain.© LE PARISIEN / Olivier Corsan

La donnée métier pour le recrutement des enseignants, comme cela vient de se faire à l’Académie de Versailles, est-elle liberté, flexibilité ?

Il y a urgence, le Rectorat a dû réagir. Mais nous devons répondre en profondeur au mal. Nous devons réévaluer la profession d’enseignant, en déclarant qu’il s’agit d’une profession essentielle.

Il faut aussi augmenter les salaires, assurer la liberté pédagogique et soutenir les premières années, y compris pour que les jeunes enseignants trouvent un logement. Et permet aux chefs d’établissement de donner leur avis sur le recrutement. Cela permet de s’assurer que la personne recrutée adhère au projet pédagogique.

Math vient en premier comme une option. Est-ce qu’ils supprimaient une erreur ? C’est facile de dire que c’était une erreur. Nous rencontrons le même problème dans notre système scolaire : nous apprenons à ne pas nous tromper et à nous corriger. Ce nouveau pacte sera mis en œuvre progressivement jusqu’à la rentrée 2023.

Entre fatalisme et réalisme, le Rassemblement national (RN) se bat pour gagner sa campagne pour les élections partielles.

Dans la facture du pouvoir d’achat, il y a un chèque alimentaire pour les plus vulnérables. Combien et quand ?

Ce contrôle alimentaire doit être simple. L’idée est plutôt qu’il soit payé en quelque sorte. Ensuite, il faudra s’orienter vers des appareils plus ciblés qu’à l’essence, avec un dispositif pour les grandes roues à partir de cet automne.

La bonne réponse au pouvoir d’achat, c’est-à-dire agir par la racine, est double. Le premier est de poursuivre notre investissement pour que plus de personnes aient un emploi et que le travail rapporte mieux. Dès cet été, la réforme de France Travail (ex-Pôle emploi, rédaction) sera lancée pour remettre à l’emploi un maximum de chômeurs. La deuxième réponse est d’accélérer notre sortie de notre dépendance au gaz et au pétrole.

L’essence sera réduite de 18 cents le litre jusqu’au 31 juillet. Les habitants du mois d’août bénéficieraient-ils encore de ce coup de pouce ?

Oui. Il doit y avoir une visibilité pour nos compatriotes. Je te le donnerai.

Gérald Darmanin précise qu’à des vitesses inférieures à 5 km/h plus aucun point ne sera déduit. Vous confirmez?

Les travaux sont en cours. Cette philosophie, qui consiste à maintenir nos exigences en termes de sécurité routière et de bon sens, est une bonne philosophie.

En mars 2020, vous disiez vouloir mettre en place un plan massif pour l’hôpital. Aujourd’hui, certains services d’urgence sont fermés. Qu’est-il arrivé ?

Notre pays croit que chaque problème a nécessairement une solution heureuse en deniers publics. Ce n’est pas vrai. Nous avons construit deux millions d’opérateurs, avec des upgrades de 184 à plus de 400 euros par mois ! Nous avons investi 19 milliards, ce qui vient progressivement. Le personnel hospitalier a l’impression d’être dans un tunnel dont il ne sortira jamais. Il faut regarder où il y a service d’urgence après service d’urgence, Samu de Samu, territoire pour territoire.

Avez-vous besoin d’une mission Flash pour cela ?

Bien sûr. Quoi d’autre? Suis-je content de lire des articles de presse ? À partir de juillet, nous prendrons des décisions d’urgence indépendamment du Conseil de remboursement pour permettre une réponse appropriée à ces centaines de situations.

Ne faut-il pas réintégrer les opérateurs vaccinés ?

Les difficultés de nos hôpitaux ne doivent pas être confondues avec la suspension des professionnels de santé non vaccinés. Il s’agit d’employés qui ont fait le choix conscient, questionné sur le plan éthique, de ne pas protéger les autres. Quand les autorités sanitaires nous disent qu’on est revenu dans une situation dite endémique, qu’il n’y a plus de risque, alors le travail de réinsertion est fait. Mais pour toutes les personnes qui sont suspendues, je rappelle qu’un accompagnement social, notamment aux Antilles, a été proposé.

Si on proposait aux gens leur taux de chlordécone dans le sang en même temps que le vaccin anti-covid, on n’aurait pas les mêmes taux de rejet aux Antilles…

Vous parlez à un président de la République qui a le premier reconnu et agi. Ainsi, moi, le Chlordeon, je peux vous regarder dans les yeux et vous dire qui n’était pas là. J’ai mis en place des tests gratuits pour chacun afin de mesurer le niveau d’économie de chlore. J’ai mis en place des compensations et nous continuerons ce travail pour soutenir les territoires, les agriculteurs et les familles touchés…

La vaccination contre la grippe pourrait-elle être rendue obligatoire pour différentes catégories de personnes ?

Non, je ne ferai aucune annonce ici. Un vrai travail pédagogique doit être fait. Un bon système de soins de santé fonctionne lorsque la prévention est en place. C’est une de nos faiblesses structurelles. Et quand je parle de prévention, je parle de vaccination. La vaccination contre la grippe, contre les virus connus est un élément important d’une politique de prévention.© LE PARISIEN / Olivier Corsan

Un grand nombre de réacteurs nucléaires sont fermés, bien que l’utilisation d’autres sources d’énergie soit actuellement coûteuse. Comment l’expliquer ?

Nous avons des normes de sécurité qui ont considérablement augmenté au cours des 10 dernières années et grâce auxquelles nous avons une puissance nucléaire sûre dans notre pays. Dès qu’il y a le moindre défaut, nous suspendons immédiatement pour le comprendre et le corriger. La feuille de route est immense, j’ai donc voulu mettre en place un ministère de l’énergie véritablement indépendant.

Nous allons accélérer nos investissements dans les parcs existants, les nouveaux parcs et les innovations en direction des réacteurs modulaires et de petite taille, ainsi que dans les énergies renouvelables.

Doit-on craindre une panne d’électricité l’hiver prochain ?

Je tiens à vous rassurer : il n’y a pas de risque de coupures, car s’il y a des besoins, nous nous approvisionnerons sur le marché européen.

Quand j’entends toutes les propositions de gauche ou de droite qui existent, il faut quitter le marché européen de l’énergie, ça n’a aucun sens ! Ce que M. Mélenchon et Mme Le Pen proposent, c’est un black-out, un risque d’être coupé !© LE PARISIEN / Olivier Corsan

Aujourd’hui, il y a des semaines où la production est insuffisante et EDF achète de l’énergie aux voisins. A l’inverse, il y a des semaines où nous produisons plus que nécessaire et vendons notre énergie à nos voisins.

Il n’y a pas de figure écolo au gouvernement, vous n’arrivez plus à séduire ?

Je ne pense pas. J’ai choisi de mettre l’écologie au cœur du gouvernement. Pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, le Premier ministre est en charge de l’aménagement écologique. C’est dans son titre, et ça va tout irriguer. C’était une revendication des écologistes et des scientifiques, qui préfèrent avoir une bonne organisation à la tête de l’Etat qu’une personnalité qui ne prend pas les bonnes décisions et n’a pas les moyens d’agir. Et nous commençons cet été avec la loi pour faciliter les projets énergétiques et dès la rentrée, en installant des capteurs de qualité de l’air dans les écoles.

Comment hésiter entre Catherine Vautrin et Elisabeth Borne, aux sensibilités politiques très différentes, pour Matignon ?

Qui t’a dit que j’hésitais ?

Comme l’a dit le général de Gaulle, dois-je lire la presse pour savoir ce que je veux dire ? Mme Vautrin est une représentante de qualité qui aura des responsabilités dans ce quinquennat – je l’espère – mais les profils ne sont pas vraiment comparables ou remplaçables. Les choix que j’ai faits, tant pour le Premier ministre que pour le Gouvernement, reflètent la continuité, la solidité et le renouveau.

La différence entre Jean-Michel Blanquer et Pap Ndiaye est tout aussi surprenante…

Je voudrais rendre hommage à Jean-Michel Blanquer. Il a mené de nombreuses transformations sur lesquelles son successeur est capable de continuer à bâtir et c’est un très grand républicain. Mais il est sain, surtout pour un tel ministère, de pouvoir changer. Jean-Michel Blanquer doit aussi prendre ses responsabilités.© LE PARISIEN / Olivier Corsan

Pourquoi avez-vous choisi Pap Ndiaye ?

Il incarne l’égalité des chances dans le cours républicain. Avec des sensibilités déterminées différemment de Jean-Michel Blanquer, mais dans la continuité, car la politique appliquée est celle dans laquelle je plaide pour les Français et les Français.

L’abbé Ndiaye n’est pas de ceux qui remettent en cause l’universalisme républicain, comme je l’ai entendu. Je l’ai aussi choisi, finalement, parce que nous avons des réformes essentielles à faire.

Il faudra entreprendre l’évaluation des savoirs fondamentaux en CM2 et opérer d’infinies transformations au collège, notamment au niveau de la 6ème, qui est une classe bascule, ainsi qu’au CP.

Damien Abad fait face à de graves accusations. Regrettez-vous de l’avoir nommé et craignez-vous qu’il ne remplisse pas ses missions ?

Nous avons aidé et soutenu la libération de la parole face aux violences faites aux femmes. C’est un combat que j’ai mis au cœur de ce quinquennat, l’égalité femmes-hommes reste le grand enjeu. La protection de la présomption d’innocence est également importante. Comme tous les citoyens, Damien Abad a raison. J’espère qu’il pourra bien faire son travail.

Êtes-vous choqué par les images d’enfants aspergés de gaz lacrymogène au Stade de France ?

J’étais comme si nous étions tous émerveillés par le dérangement sous toutes ses formes et par ce que nous avons vu. J’affirme l’ordre et le silence. J’ai une pensée pour les familles bousculées qui ne se rendent pas aux endroits pour lesquels elles ont payé. Par conséquent, j’espère que nous pourrons les indemniser dès que possible.

Je veux aussi de la transparence. J’ai demandé au gouvernement de clarifier ce qui s’était passé, de déterminer la responsabilité et d’expliquer en détail nos compatriotes, les Britanniques et les Espagnols.

Le « gilet jaune », le Stade de France : a-t-on un problème ici dans le pays avec le maintien de l’ordre ?

Il y a surtout un problème de violence. Il faut être très exigeant avec la police. Je l’ai toujours demandé immensément, mais je ne connais aucun policier ou gendarme qui s’engage à autre chose qu’à protéger ses concitoyens. Le problème est que la violence dans les espaces publics devient de plus en plus libre. Un grand projet est également mené sur les réseaux sociaux.

Jean-Luc Mélenchon dit : « J’ai choisi, ce ne sera pas forcément le paradis, mais ce ne sera plus l’enfer ». On vit en enfer en France ?

Il y a une belle formule de Sylvain Tesson qui dit « La France est habitée par des gens qui vivent au paradis mais croient qu’ils sont en enfer »… Notre démocratie traverse une crise comme toutes les démocraties. C’est pourquoi je souhaite également adopter cette nouvelle méthode. Nos citoyens veulent participer aux décisions.© LE PARISIEN / Olivier Corsan

A-t-il besoin d’une réforme institutionnelle?

Je mettrai en place la commission politique du parti promise lors de la campagne cet automne. Notre système est incomplet. Mais je vois dans le projet de Jean-Luc Mélenchon ou de Madame Le Pen un projet de rupture et de soumission. Ils expliquent que nous devons construire à partir de nos alliances, hors de l’Europe, et dans des alliances stratégiques avec la Russie. C’est la soumission à la Russie.

J’ai lu le programme Nupes. Ils citent 20 fois le mot taxe et 30 fois le mot interdiction, ce qui donne une idée assez précise de l’esprit du programme. C’est un projet de liberté sans aucun doute ? Cela ne va pas rendre les gens fous, n’est-ce pas ?

Vous ne nommerez pas Jean-Luc Mélenchon à Matignon s’il gagne ?

Je n’ai jamais fait de politique-fiction. J’espère que dans la continuité de l’élection présidentielle, les Français feront le choix de la solidité : une majorité stable et sérieuse pour les protéger de la crise et agir pour l’avenir. Ensuite, il y a une constitution. Il est rare de gagner une élection où vous ne vous présentez pas. Le président élit la personne qu’il nomme premier ministre en se tournant vers le parlement. Aucun parti politique ne peut imposer un nom au président.

L’abstinence est à nouveau très forte. Avez-vous une responsabilité?

Toute la démocratie est touchée. Je vois un paradoxe dans nos sociétés où la volonté de s’exprimer est très forte, mais avec une désaffection pour les élections. Nous devons revitaliser notre débat démocratique. C’est pourquoi je veux ouvrir la question de la proportionnalité. Je veux lancer cette réforme à l’automne et avoir les conclusions, déjà en 2023.

Envisagez-vous d’aller à Kiev prochainement ?

J’y suis allé en février pour éviter la guerre. Aujourd’hui, je n’exclus rien. Nous venons de prendre une décision historique avec le sixième paquet de sanctions avec un embargo sur 90 % du pétrole russe. Nous voulons accroître le soutien financier et militaire à l’Ukraine. Et enfin tout faire pour obtenir du grain d’Ukraine. Les Ukrainiens se battent avec courage, ils méritent notre soutien et notre respect. Les livraisons d’armes en Ukraine se poursuivent.

Six armes César ont été envoyées, mais elles ont été prises par les forces françaises. Cela nous affaiblit-il ?

Ces livraisons sont rémunérées. Et j’ai demandé à nos industriels d’accélérer la production d’armes. Il ne s’agit pas seulement de reconstituer notre stock, mais aussi de renforcer notre indépendance.

On parle d’approvisionnement en gaufres, on voit des pays voisins qui veulent rejoindre l’OTAN… Y a-t-il un risque d’escalade ?

La situation est préoccupante, c’est vrai. C’est pourquoi j’y ai consacré tant de temps et d’énergie. J’ai perdu le nombre d’entretiens que j’ai eus avec Vladimir Poutine depuis décembre. Au total cent heures en toute transparence et à la demande de Volodymyr Zelensky. Nous ne devons pas négliger la Russie, pour que le jour où les combats cessent, nous construisons une porte de sortie par la voie diplomatique. Je suis convaincu que le rôle de la France est d’être une puissance médiatrice.

Quelle est votre perception de Vladimir Poutine ?

Je veux dire, et je lui ai dit qu’il avait fait une erreur historique et fondamentale pour son peuple, pour lui-même et pour l’histoire. La Russie est toujours un grand peuple. Je pense qu’il s’est isolé. S’enfermer dans l’isolement est une chose, savoir s’en sortir est un chemin difficile.

Cette guerre aurait-elle pu entraîner une pénurie de biens de consommation pour les Français ?

Il n’y a aucun risque. Mais quand il y a parfois pénurie, c’est étroitement lié aux comportements de stockage car les gens en ont peur © LE PARISIEN / Olivier Corsan

Pour apaiser l’ambiance et conclure cet entretien, une question plus simple : Toi, qui es supporter de l’OM…

Kylian Mbappé a déclaré que vous aviez évoqué son choix de rester au PSG. Quel rôle as-tu joué ? Est-ce votre rôle ?

(Il rit) Je vous rassure, je n’interviens dans aucun transfert ! Je suis comme tout citoyen en matière de sport, avec une envie de voir un bon match et de soutenir une équipe, en l’occurrence l’Olympique de Marseille. J’ai eu une discussion avec Kylian Mbappé en amont, simplement pour lui conseiller de rester en France. Interrogé de manière informelle et amicale, c’est le rôle d’un président de défendre le pays.

Entretien avec Florence Chédotal

juin 2022 le vendredi 3 juin 2022 à l’Elysée dans plusieurs titres de quotidiens régionaux, dont CentreFrance La Montagne, Ouest-France, Sud-Ouest, Ebra, Nice-Matin, La Dépêche du Midi, Le Parisien / Aujourd’hui en France, en Provence…