Transition énergétique : un Québec qui stocke l’énergie

Lorsque Marc-André Forget a décidé de se lancer en affaires il y a cinq ans, il savait très bien que l’appareil qu’il voulait créer n’avait pas de marché au Québec. Aujourd’hui, il est prêt à reprendre la Californie.

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Et le PDG de dcbel vient de lever 7,5 millions de dollars supplémentaires pour le faire.

« On n’a pas besoin de notre produit au Québec, donc l’argent vient des États-Unis », admet l’entrepreneur.

Avec son équipe, il crée une box capable de stocker 16 kWh d’énergie solaire.

« Les autres sont à 3 Kwh, on visait 20, on est arrivé à 16 », dit-il fièrement.

Elon Musk, chez Tesla, peine à faire mieux que 8 Kwh avec le même produit. En gros, il s’agit de stocker l’énergie solaire pour l’utiliser au bon moment.

« Nous permettons aux gens de réduire de 10 à 15% le coût de l’énergie solaire pour leur logement », explique le PDG de 45 ans.

La boîte dcbel mesure 2,5 pieds de haut, 1,5 pieds de large et 1 pied de profondeur. Il coûte 5 000 dollars et est actuellement disponible en précommande en Californie, où 250 000 à 500 000 foyers fonctionnent à l’énergie solaire chaque année.

« Nous voulons aider à remettre de l’argent dans les poches des familles, décarboner la planète et simplifier le monde de l’énergie », rêve l’entrepreneur.

Mais la dcbel box ne se contente pas de stocker l’énergie solaire. L’équipe de Marc-André Forget a également inventé son propre système d’exploitation, ce qui rend l’appareil « intelligent ».

En Californie, l’électricité est tarifée en fonction de l’heure de la journée à laquelle elle est utilisée. Cela coûte beaucoup plus cher à 18h qu’à 4h. L’appareil dcbel vous permet d’utiliser l’énergie stockée au bon moment et même de vous connecter à la voiture.

« Une voiture, électrique ou non, a une capacité de 50 Kwh. Un foyer moyen en Californie consomme 20 KW par jour », explique le PDG.

Le boîtier sert également de chargeur de voiture électrique et sa puissance de charge est de 1,6 km par minute. Cette performance est inconnue.

« Une station de 50 Kwh coûte 70 000 $ et c’est énorme. Nous proposons 20 Kwh dans une toute petite boîte pour une fraction du prix », explique Marc-André Forget.

Pour dcbel, le Québec n’était pas un terreau fertile pour lancer cette entreprise.

« Il n’y a pas encore de marché solaire ici », estime-t-il.

Avec ce nouvel investissement en main, dcbel déménagera bientôt dans un nouveau site beaucoup plus grand. Ce nouvel espace était également nécessaire à Montréal, car la recherche et le développement sont au cœur de dcbel.

Avec ses tout nouveaux ateliers, Marc-André Forget et son équipe voient grand. Ils viennent d’ouvrir un bureau logistique à San Francisco, car c’est là que réside l’avenir de l’entreprise.

«Le Québec est à la traîne en matière d’énergie», dit-il. Pour celui qui a travaillé trois jours à Hydro-Québec en tant qu’employé avant de démissionner, « la société d’État est assise sur ses lauriers depuis 20 ans ».

Il a été consultant pour Hydro-Québec et d’autres géants similaires dans une autre vie. Il les connaît bien.

« Nous travaillons pour les gens », conclut-il.

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